- Le Liban sous tension
- des nouvelles du terrain
- janvier 2025
UNE SITUATION QUI NE CESSE DE SE DEGRADER
Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2024, la guerre s’est arrêtée au Liban. Mais la guerre de qui ? Celle des civils innocents ballotés sur les routes qui ont vu leurs familles détruites, leur monde se désagréger ? Celle des enfants terrorisés par deux mois de conflit ?
Au Liban, la situation ne cesse de se dégrader. Entre le moment où ces mots sont écrits et celui où ils seront lus, tout aura encore changé. Les enfants, déjà fortement touchés par la sévère crise économique, subissent le traumatisme de trop.
Comment grandir dans un monde si incertain ?
Les adultes ayant déjà connu les affres de la guerre ont été replongés dans ce qu’ils redoutaient le plus.
La jeunesse que nous avions rencontrée lors de notre mission de 2018 exprimait déjà sa crainte d’une nouvelle guerre. Cette angoisse sourde les empêchait de se projeter dans l’avenir. La guerre est revenue et a frappé au cœur même de la ville. Aucun Libanais ne se sent en sécurité.
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QUEL EST L’IMPACT DE VOTRE DON ?
Avec 30 €/mois
Notre partenaire LIBAMI peut apporter l’aide alimentaire nécessaire à toute une famille.
Avec 40 €/mois
Vous financez la moitié de la scolarité d’un enfant dans une école semi publique.
LIBAMI au service des familles
Les locaux de Libami sont situés dans le quartier de Nabaa. Chiites, Sunnites et Chrétiens y vivent ensemble. Le quartier n’a pas été touché par les frappes israéliennes.
Les familles suivies par Libami sont cependant directement concernées par les conséquences de ce conflit. Vivant dans des conditions de très grande précarité, elles n’ont pas hésité à ouvrir leurs portes à leurs proches réfugiés du Sud.
Dans la pièce unique leur servant de logement, s’entassent dorénavant 15 à 20 personnes. Libami s’est aussitôt mis au service de ces familles en fournissant des matelas. L’association ne peut cependant pas subvenir à tous les nouveaux besoins générés par cette nouvelle situation.
Comment nourrir, soigner ces nouveaux arrivants ?
Comment réussir à maintenir des conditions d’hygiène correctes dans ces logements déjà vétustes ?
La peur d’une épidémie se rajoute aux autres craintes.
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Retours du Terrain
« Nous subissons une guerre qui n’est pas la nôtre ! Le peuple Libanais est pris en otage.
La guerre est passée, elle pourra revenir. Chaque Libanais en est conscient. »
Nohad AZZI, présidente de Libami
« Dans ce pays exsangue, il faudra reconstruire malgré les difficultés économiques. Mais il est plus rapide de réparer un mur qu’une âme ! Un nouveau défi pour Libami. »
Nohad AZZI, présidente de Libami
Maintenir un semblant de normalité
Durant ces deux mois, Libami a cherché à maintenir un semblant de normalité. L’association a maintenu ses cours pour les enfants et leur a assuré le repas du midi. L’ouverture des écoles étant aléatoire, les enfants trouvent à Libami un lieu propice à l’apprentissage.
Devant la difficulté pour les enseignants à se déplacer dans une ville transformée, Libami a tenté, durant quelques semaines, d’assurer les cours par visio. Les parents venaient tout de même chercher les repas dans les locaux.
Mais l’expérience s’est révélée trop compliquée. Trop d’enfants ne parvenaient pas à se connecter. Manque d’électricité, manque de matériel, surpopulation des logements… L’association a donc décidé de reprendre le soutien scolaire en présentiel. La nuit noire tombant vers 18 heures, les cours finissent plus tôt.
Il est trop dangereux pour les enfants de rentrer chez eux la nuit. Les enfants sortent ainsi pour quelques heures de leur domicile surpeuplé.
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Indispensable soutien psychologique
Les troubles de comportement liés au stress, déjà observés avec la crise économique, sont exacerbés. Les enfants vivent dans la terreur et présentent des troubles du sommeil. Le soutien psychologique qui avait été mis en place avant la guerre est maintenu.
Les assistantes sociales repèrent avec l’aide des mamans les enfants qui en ont le plus besoin. Désirée Azzi, la psychologue, qui n’est autre que la fille de Nohad Azzi, fondatrice de Libami, vient une à deux fois par semaine pour recevoir les enfants ou les mères qui sont en demande.
Libami se démène chaque jour, sans savoir de quoi sera fait le lendemain, afin de maintenir la qualité de l’aide qui les définit. Malgré le danger et la peur, les assistantes sociales estiment de leur devoir d’être présentes.
Elles tentent de répondre au mieux à toutes les demandes. L’association n’abandonne pas. Elle représente un repère fiable et sécurisant pour les enfants traumatisés et permet aux familles d’affronter l’adversité.
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Donner des repères et sécuriser
« Les enfants accueillis à Libami ont toujours été dans une situation de stress liée aux difficultés économiques.
Mais depuis deux ans, les crises se succédant, la télévision déversant des informations anxiogènes, les enfants ont
développé des comportements pathologiques. »
Nadine Sarfati, assistante sociale
Dessin exprimant le contraste entre ce que Ali ressent chez lui et la joie qu’il éprouve lorsqu’il se rend à Libami.
Un espace de liberté loin des tensions familiales et de l’exiguïté des logements.
Ali, 10 ans
- Budget global 2025
27 800 €
Club des jeunes : 4 000 €
Soutien financier aux familles par le paiement de
factures (scolarité, loyer, frais médicaux…)
Bénéficiaires : 48 enfants au club, jusqu’à 580 familles soutenues en 2023
Soutien scolaire : 23 800 €
Cours de soutien scolaire et d’enseignement
Repas complet à midi aux enfants
Bénéficiaires : 60 enfants, 8 salaires de professeurs à mi-temps