Evaluer sans mission-terrain : focus sur le Burkina Faso, Haïti et le Bangladesh

Que ce soit au Burkina Faso, en Haïti ou au Bangladesh, l’instabilité politique et la présence de groupes armés dans certaines régions peuvent créer un climat d’insécurité généralisé. Ce climat peut affecter la vie quotidienne des enfants, des familles et des communautés. Les déplacements forcés, les enlèvements et les attaques perturbent les structures familiales et communautaires.

Par ailleurs, l’instabilité politique peut compromettre l’accès des enfants aux services de base tels que l’éducation, la santé et l’eau potable. Les infrastructures peuvent être endommagées ou détruites lors de conflits, les professionnels de la santé et de l’éducation peuvent être contraints de quitter les zones touchées, laissant les familles sans accès adéquat à ces services essentiels.

Le Burkina Faso

Depuis 2012, la région du Sahel est entraînée dans une spirale de violence, attribuée à différents groupes armés dont les attaques sont particulièrement violentes dans le Nord et l’Est du pays, forçant les populations à fuir. Ce contexte affecte durement les populations les plus vulnérables, tout particulièrement les enfants : le secteur de l’éducation, pourtant en progrès ces dernières années, est touché notamment dans les campagnes où les familles sont déjà affaiblies par la pauvreté et la faim. Le nombre de personnes déplacées internes (PDI) augmente sous la pression des attaques terroristes. Les familles partent dans les zones rurales au nord de la capitale, où elles espèrent trouver des terres à cultiver. Ils seraient aujourd’hui 979 000 déplacés internes (source : Croix Rouge) ; ces populations, dont une majorité dépend de l’agriculture, se retrouvent ainsi privées de leurs moyens d’existence. Notre partenaire AZN se mobilise pour garantir l’accès à une éducation de qualité aux enfants les plus vulnérables.

 

Haïti

Les besoins humanitaires en Haïti sont encore plus importants aujourd’hui qu’après le tremblement de terre dévastateur de 2010, mais les ressources pour y répondre sont bien moindres. Dans un contexte politique, économique et sécuritaire difficile, nos partenaires permettent, dans des zones rurales du Nord-Est du pays, de fédérer les acteurs locaux haïtiens, les éducateurs, les instituteurs, les directeurs d’écoles et les familles afin d’améliorer les conditions de scolarisation des enfants. La situation chaotique actuelle a entraîné la fermeture du port de Port-au-Prince et la suspension des vols internationaux ; Haïti se retrouve coupé du monde, alors que la population dépend des importations pour 50 % de son alimentation (source : Le Programme Alimentaire Mondial / Le PAM). Nos partenaires travaillent avec les communautés sur un programme d’aide à l’aménagement des parcelles de terrain, au maraîchage, à la plantation d’arbres et à l’élevage. Cela permet aux familles d’améliorer leurs revenus et leur alimentation.

 

Le Bangladesh

Comme pour le Burkina Faso et Haïti, l’instabilité politique qui règne actuellement au Bangladesh entrave l’accès aux services les plus essentiels, mais aussi les efforts de préparation aux catastrophes naturelles.  Entre janvier et avril 2023, les partis d’opposition ont organisé 18 grèves nationales (source :  The new humanitarian). Pour Gerson Brandao, conseiller pour les affaires humanitaires auprès du Bureau du coordonnateur résident des Nations Unies au Bangladesh « La capacité collective de la communauté humanitaire à se réunir et à planifier, mettre en œuvre et superviser les efforts de développement a été limitée par les grèves consécutives » (source : IRIN). D’après Munir Muniruzzaman, ancien conseiller du Président du Bangladesh, « le Bangladesh est le laboratoire global. Tous les effets négatifs du changement climatique y sont visibles ». Le Bangladesh fait partie des premiers pays affectés par le changement climatique. Notre partenaire Friendship travaille depuis plus de 20 ans auprès des populations très défavorisées des Chars. Leur politique de développement durable qui prend en compte tous les aspects de la vie communautaire tels que la santé, l’éducation, le développement agricole et rural, la lutte contre le changement climatique a permis à ces populations confrontées aux fréquentes inondations de regarder vers l’avenir avec confiance.

 

En résumé, le contexte politique au Burkina Faso, en Haïti et au Bangladesh peut avoir des conséquences significatives sur les enfants, les familles et les communautés, en compromettant la sécurité, l’économie, l’accès aux services de base et la cohésion sociale. Il est donc crucial que nos partenaires puissent continuer d’avoir les ressources pour aider une aide constante.

 

Si vous souhaitez en savoir plus, inscrivez-vous au rendez-vous solidaire : « Maintenir le lien sans mission-terrain » qui aura lieu le 26 mars 2024 à 19h00.

 

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