BURKINA FASO : Lutter contre la désertification avec le bocage sahélien
À 60 km au nord de Ouagadougou, dans la région de Guiè, peu à peu 4, puis 5, puis finalement 11 villages se sont réunis autour de la « Ferme Pilote » créée par M. Henry Girard, pour étudier comment lutter contre la désertification, avec la technique du bocage sahélien. Elle consiste à garder l’eau là où elle tombe en aménageant des diguettes, des haies vives, afin d’atténuer l’action de l’érosion due aux pluies violentes.
Edmond Rouamba, gestionnaire principal d’AZN nous relate :
« Nous sommes partis de l’agrobiologie, et les habitants des villages alentours se sont rassemblés petit à petit pour regrouper leurs parcelles et les transformer en périmètre bocager, de façon à préserver les exploitations en perdition. Nous en sommes aujourd’hui à plus de 100 hectares de terre ainsi restaurées. La ferme pilote c’était en son temps vraiment la cheville ouvrière du comité inter-villageois. Au cours de toutes ses années d’existence, cette ferme a servi de cadre d’expérimentation.
On a maintenant plusieurs sections, notamment la pépinière qui produit des arbres pour les plantations au niveau des routes et des périmètres bocagers.
On a aussi une équipe qui s’occupe de l’animation auprès des agriculteurs, pour discuter avec eux, voir ce qu’ils font déjà et proposer des alternatives ou voir comment on peut améliorer ce qu’ils produisent.
Il y a aussi une école du bocage. L’idée est venue du fait qu’il ne faut pas laisser les jeunes en marge de ce développement-là, il faut que les jeunes soient des relais pour demain, pour que la restauration des terres soit vraiment effective. »
« Nous recrutons des jeunes de 14 à 17 ans à l’école du bocage que nous formons pendant 3 ans, 2 ans sur place et 1 année en stage, et à la fin, ils reçoivent une attestation de formation. » Edmond Rouamba
les Amis des Enfants du Monde soutiennent 2 programmes pour la protection de l’enfance et l’education :
PPE, Programme Petite Enfance
Dirigé par Mme Marthe Girard, ce programme a débuté de façon informelle pour répondre à l’urgence d’offrir la protection et les soins à des enfants orphelins, abandonnés ou malades.
Puis en 1995, est créé le CAED, Centre d’Accueil de l’Enfance en Détresse, et une formation de l’encadrement se met en place. Aujourd’hui, à côté du CAED, existe l’École de Formation des Auxiliaires de la Prime Enfance (EFAPE) pour permettre une prise en charge des enfants au plus près de leurs besoins.
Découverte de la pépinière par les enfants du CAED
CIER, Centre d’Instruction et d’Éducation Rural
Son objectif est de proposer une éducation de base efficace à tous, adultes et enfants.
Ses activités sont diversifiées en fonction des besoins :
- alphabétisation mooréphone (1) pour ceux qui n’ont pu accéder à l’éducation durant leur enfance,
- alphabétisation francophone pour une ouverture au monde extérieur (radio, journaux…),
- avec l’école « Kelyam » bilingue (mooré/français) pour adultes et enfants, qui pratique une pédagogie spécifique pour favoriser un apprentissage rapide et efficace,
- bibliothèque pour jeunes et adultes,
- soutien aux élèves du secondaire, etc.
1-La langue couramment parlée au Burkina Faso est le mooré.
Pour découvrir nos partenaires de AZN et leurs actions pour les enfants, regardez le replay de leur intervention lors de notre Assemblée Générale en juin en cliquant ici.