LA CRISE SANITAIRE EST INTIMEMENT LIEE AUX PROBLEMATIQUES ENVIRONNEMENTALES
Bangladesh : « agir ensemble pour gérer la pandémie et les autres catastrophes »
« À la mousson, ici, au Bangladesh, notre peuple doit faire face aux inondations qui emportent des vies, des maisons et nos moyens de subsistance, explique Runa Khan, fondatrice de Friendship. De plus, cette année, un cyclone a frappé la côte, déplaçant 2,4 millions de personnes. Des catastrophes comme celles-ci se produisent tous les ans avec une fréquence croissante. »
Lorsque le monde a été frappé par le Covid-19, ça a été une nouvelle catastrophe. Le système de santé a vite atteint ses limites et de nombreuses autres difficultés ont surgi. Friendship a dû réagir en lien étroit avec les communautés villageoises pour apporter des solutions : aide alimentaire, cours en ligne…
« Mais comment, à l’avenir, allons-nous gérer toutes ces difficultés ? s’inquiète Runa Khan.
Le gouvernement bangladais, les donateurs, les ONG et le secteur privé vont devoir travailler main dans la main, avec plus de solidarité et une vision des choses commune et sincère. Nous devons prendre conscience de la nécessité d’agir ensemble. ».
Haïti: des semences pour plus d’autonomie alimentaire
Haïti ne produit pas suffisamment pour alimenter sa population, et importe généralement la majorité des denrées alimentaires. En ces temps de crise sanitaire et de fermeture des frontières, il faut trouver des solutions pour les habitants des petits villages du Nord-Est vivant essentiellement du commerce frontalier avec la République dominicaine.
Afin d’éviter à de nombreuses familles de se retrouver en situation précaire, notre partenaire a décidé de distribuer des semences de haricots et de maïs, ainsi que des outils (houes et arrosoirs) à des familles novices et volontaires.
Objectifs : les encourager à apprendre le jardinage de façon à subvenir à leurs besoins et renforcer leur solidarité. Cette action ponctuelle décidée en urgence avec les Amis des Enfants du Monde vise à atteindre une certaine autonomie alimentaire.
Au Sénégal, une formation en agrobiologie en pleine expansion
« Face à l’afflux d’enfants des rues depuis la crise sanitaire, développer l’apprentissage est une priorité, explique Loïc Tréguy, co-directeur de Village Pilote. L’agrobiologie y tient une place importante, attirant de plus en plus de jeunes. On manque d’eau mais, durant l’hivernage, de mai à septembre, les pluies abondantes favorisent la culture biologique du bissap (hibiscus). »
Madagascar : installation de cultures bio
La crise sanitaire a fait perdre à notre partenaire malgache Grandir à Antsirabé 10 % de revenus versés par son agence de voyages solidaires.
Pour pallier ce manque, des jeunes se sont lancés dans la culture de potagers bio, permettant ainsi d’alimenter 35 familles.
En Inde, sensibilisation au biofarming
A Palayam, notre partenaire Voice Trust tente de convaincre les paysans endettés par le coût des pesticides de maintenir leur activité dans les villages en optant pour le « bio-farming ».
L’un des objectifs est de limiter l’exode rural vers les bidonvilles où les jeunes ne trouvent pas de travail digne. Kavitha, Coordinatrice du programme, sensibilise les familles aux cultures saisonnières et à la sécurité alimentaire sur la place du village.
> Pour découvrir les initiatives de nos partenaires en cette période de crise, feuilletez notre magazine annuel.