Malnutrition et insécurité alimentaire : les fléaux qui empêchent aussi d’apprendre …

Une mauvaise santé, liée à une alimentation insuffisamment riche, freine les potentiels des enfants. Quand elle n’entraîne pas un absentéisme important pour maladie ou fatigue.  

 

L’école apporte parfois l’unique repas de la journée 

Pour permettre aux enfants d’être attentifs, plusieurs écoles proposent un goûter servi à l’école. Voire un repas complet, l’unique de la journée pour certains. Les familles participent, selon leurs possibilités : nourriture, bois de chauffage, temps de préparation.

L’école peut-elle vraiment briser le cercle de la pauvreté ? Quand les parents sont sceptiques, cet apport nutritif est un argument choc : un enfant scolarisé, c’est une bouche de moins à nourrir.

« L’école, c’est gratuit. Mais je n’ai pas les moyens d’y envoyer mon fils. » Les enfants qui vont à l’école ne travaillent pas. Ce manque à gagner peut toucher toute la famille. Pour pallier cette difficulté, certaines structures versent aux parents une compensation en nature (céréales, riz, farine) lorsque l’enfant est assidu à l’école.

Qui mieux que les parents pour viser la meilleure alimentation possible ? Certains adultes ignorent à quel point l’alimentation doit être variée, même si elle reste relativement pauvre. L’éducation à la santé, auprès des familles toutes entières, a donc un rôle crucial à jouer.

Pneumonie, rougeole, malnutrition… Ces fléaux de la grande pauvreté ne sont pas toujours évitables. Mais on peut en atténuer les effets. Les mères instruites savent lire les notices de médicaments. Elles apporteront les soins nécessaires, connaîtront la nécessité d’aller au bout d’un traitement. Et diminueront ainsi la mortalité infantile de leur foyer… et de leur communauté.

Évaluer l’état nutritionnel des enfants pour une prise en charge adaptée

 

Malangdien Dhiou est infirmier à Village Pilote, un centre d’accueil pour enfants des rues au Sénégal

 Il reçoit tous les jeunes à leur arrivée. Après un examen clinique et de longs échanges, il évalue l’état de malnutrition de chacun et propose une prise en charge adaptée. C’est une étape importante dans le parcours d’insertion des enfants.

collecter des vivres ET FINANCEMENTS pour maintenir la cantine 

A Guié, au Nord de Ouagadougou (Burkina Faso), l’association AZN s’occupe de 2 800 élèves, répartis sur 13 écoles.

Le financement des cantines s’articule ainsi :

  • les premiers mois sont assurés par une participation modeste du ministère de l’Éducation nationale, qui reste aléatoire chaque année.
  • La préparation des repas est assurée par des mères d’élèves qui se relaient chaque semaine.
  • Ensuite, les familles prennent le relais avec une collecte de vivres organisée par les écoles. Soit cinq kilos de céréales par enfant, permettant une autonomie alimentaire de deux mois. L’apport de viande et de poisson séché reste insuffisant.
  • Enfin, l’apport financier des associations, dont celui des Amis des Enfants du Monde, permet de subvenir aux besoins de quatre écoles jusqu’à la fin de l’année scolaire (de quoi nourrir la moitié des élèves soutenus par AZN). Les autres doivent compter sur la solidarité familiale et la mendicité… Beaucoup souffrent de malnutrition.

100 gr… par an !  C’est la quantité poisson séché dont bénéficie un enfant, dans les cantines scolaires du Burkina Faso. En 2018, l’apport annuel a été limité à 21 kg pour 200 élèves. Pour certains enfants, le repas de la cantine est pourtant le seul de la journée.

À Guié, les élèves participent à l’apport de bois de chauffe pour la cantine. 

 

Haïti : les parents au cœur du dispositif de lutte contre la malnutrition

Sur les 676 millions d’enfants de moins de 5 ans, 340 millions souffrent de carences alimentaires, soit un sur deux, selon les derniers chiffres de Unicef. Bien conscients de cette réalité, nos partenaires haïtiens de la commune de Carice, dans le Nord-est du pays, placent les parents au cœur de leur système de lutte contre la malnutrition.

Au centre de santé mais aussi dans les écoles maternelles, l’état nutritionnel des jeunes enfants est régulièrement surveillé afin de pouvoir proposer aux enfants dénutris ou malnutris des compléments alimentaires sous forme de lait enrichi.

Les parents sont associés aux soins dès le dépistage. Ils reçoivent chaque mois des formations à la santé et découvrent les besoins en vitamines, minéraux et différents nutriments indispensables à la survie, au développement physique, immunitaire et intellectuel des enfants.

Nos partenaires en sont convaincus : la santé des enfants passe par l’information des parents.

La formatrice utilise des supports imagés pour transmettre des messages de santé aux parents.

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