Crise Covid19 pour les enfants étrangers vivants seuls en France : la double peine
Pour les mineurs non accompagnés, ce n’est pas le droit de l’immigration qui s’applique, mais celui des mineurs, au nom de la nécessaire protection des plus fragiles.
Mais, en ces temps de confinement, ce statut particulier les place dans une situation d’isolement préoccupante. N’étant pas majeurs, ils ne peuvent prétendre ni aux gymnases ouverts pour les migrants, ni aux hôtels réservés aux sans-abri.
Par ailleurs, ils voient leurs démarches administratives bloquées pour cause de quasi-mise à l’arrêt de la justice.
Maintenir le lien malgré la situation
Le centre d’accueil de jour de Hors la Rue a dû fermer. Mais l’équipe reste active en télétravail et maintient le lien avec les jeunes suivis : tous sont appelés quotidiennement par les éducateurs.
Depuis deux semaines, l’équipe a pu reprendre son activité de repérage, en allant à la rencontre des jeunes accompagnés sur les lieux de maraudes habituels ainsi que sur de nouveaux lieux pour repérer des mineurs ayant besoin de leur soutien.
Cette reprise a pu se faire grâce à l’obtention du matériel sanitaire nécessaire (masques, gants, solution hydroalcoolique).
Les maraudes sont organisées au jour le jour, en fonction des capacités de l’équipe à pouvoir se mobiliser et de la disponibilité du matériel. Elles s’effectuent à vélo et les gestes barrières sont bien évidemment respectés.
Ces maraudes ont aussi comme objectifs d’informer sur :
- la situation en cours (les gestes barrières, la règlementation liée au confinement),
- les distributions alimentaires (voire apporter des paniers repas si besoin),
- les centres de santé, les points d’hygiène ouverts.
Lorsqu’un jeune n’est pas à l’abri, Hors la Rue l’accompagne dans sa demande de mise à l’abri ; et pour ceux qui sont à l’abri mais en détresse, des équipes font des visites à domicile, bien équipées.
Photos : Jean-Louis Antoine (avant l’épidémie de Covid-19)
> En savoir plus sur l’action de notre partenaire Hors la Rue