NOS PROGRAMMES AUPRES DES MèRES EN INDE
En situation de servitude matérielle et morale, dans la belle-famille, les ‘mamans’ indiennes sont parfois confrontées aux violences les plus absurdes, et au rejet quand l’enfant n’est pas un garçon, ou s’il naît porteur d’un handicap ou d’une maladie.
« En Inde, Les filles meurent encore plus souvent que leurs frères, qu’ils s’agissent d’infanticides délibérés ou d’une surmortalité insidieuse par manque de soin ou alimentation ». (E.Headler, anthropologue CNRS, Pondichéry 2017)
Pour toutes les mamans et leur enfant à venir, nos partenaires indiens tissent un réseau protecteur et préventif dans les zones rurales déshéritées.
« Non, ce n’est pas ‘la faute’ des mères »
Dépassant les croyances ancestrales, les pères savent que la naissance d’une fille peut être un évènement aussi heureux que celle d’un garçon. Ils savent qu’un enfant né porteur d’un handicap ou d’une maladie, ce n’est pas « la faute de la mère ».
Ils apprennent que l’un et l’autre méritent encore plus de soins et l’attention des proches. Les solidarités villageoises se déploient. Coordinatrices et éducatrices agissent pour que tous les enfants connaissent ce socle de sécurité indispensable au petit de l’humain. Ils seront là encore pour soutenir leur scolarité et donner de la force à leurs rêves.
La communauté internationale perfectionne ses outils de suivi de l’ODD (Objectifs de Développement Durable des Nations Unis) et nous apprend que :
- « L’éducation des femmes et des filles est déterminante si nous voulons réaliser l’alphabétisation de base, renforcer les compétences et les aptitudes participatives et améliorer les chances de la vie.».
- « L’apprentissage social est déterminant pour favoriser durablement l’avènement de sociétés participatives, inclusives et justes ainsi que la cohésion sociale »
Au Tamil Nadu, nos partenaires œuvrent pour l’émancipation des femmes. Chacune des actions entre en cohérence avec leur mission auprès des plus démunis, avec un effet positif sur la scolarisation des filles.
Les femmes, organisées en « Self Help Group », apprennent à prendre soin d’elle-même et de leur bébé, dans le cadre de vastes programmes d’émancipation et de lutte contre l’extrême pauvreté.
« Women Development program »
Ces femmes qui décident de prendre un nouveau chemin, nous en rencontrons chaque année lors de notre mission. Dans le petit centre de l’ONG de développement rural GRAMIUM du village de Kanakapollayur, en 2018, elles étaient 31 représentantes de 6 Self Help Groups (Groupe d’entraide féminin), concernant 4 villages et 1180 habitants.
Nous nous engageons à scolariser nos enfants jusqu’à la fin du collège.
R.K. Prabhaharan et Srikant, coordinateurs formateurs expliquent ce type de structure :
« Le premier Self Help Group dans le district de Karur a démarré en 1997. C’était un nouveau concept de programme de survie. Pour chaque groupe, deux personnes animent. Mais le leadership change régulièrement. Elles ont entre 16 et 50 ans, un seul membre par famille peut participer. Leur revenu initial, doit se situer en dessous de Rs 40000/an (500 €) pour y entrer.»
Adaptation, démocratie, transparence sont les règles essentielles
« Pour nous, l’impact c’est une bonne connaissance sur les initiatives des groupes dynamiques, sur les affaires publiques, ainsi que pourvoir aux éléments de production pour l’émergence d’entrepreneuses indépendantes et donner la volonté de scolariser en collège et lycée leurs enfants. »
Témoignage de Kavitha 38 ans : « Notre Self Help Group est à Panchapatty village. Il se nomme « R Annai ». Il a 10 ans d’existence et 2 animatrices: Lakshmi et S.Parvathy. Nous avons développé une épicerie communautaire et un petit commerce de textiles grâce à un emprunt de 15 laks à la banque, un mini-crédit à 12 %. Maintenant 7 membres y ont un emploi. »
Ces femmes déterminées et fières, repartiront après avoir choisi un arbre dans la « nurserie » bordant l’allée du centre.
>>> Pour agir avec nous aux côtés des enfants et des familles, devenez donateur !