UN CONTEXTE TRES DIFFICILE A PORT-AU-PRINCE
En référence aux différents et nombreux témoignages de nos partenaires locaux et à ce que nous avons observé lors de cette mission, il n’est pas abusif de dire que la capitale d’Haïti, Port-au-Prince, est « à genoux ».
Des rues jonchées d’amas de boue mélangée aux déchets plastiques, de carcasses de véhicules et d’appareils électroniques, de détritus ménagers et de cadavres d’animaux, des égouts béants et des lits de rivières asséchées gorgés d’immondices…
« L’aire métropolitaine inspire la désolation et la honte »
Gary L. Cyprien, dans son éditorial du 15 mai 2016 du quotidien Le Nouvelliste, fondé en 1898
Mais il y a, bien heureusement, une autre image que celle-ci !
Celle des structures d’accueil d’enfants avec lesquelles les AEM ont tissé des liens depuis de nombreuses années.
Là nous y avons rencontré des partenaires actifs, des personnels attentifs et des enfants en bonne santé. Nous avons mesuré combien le décalage avec la rue, juste derrière le mur d’enceinte des crèches, était abyssal et combien il était important que les AEM soient présents encore et encore auprès de ces enfants.
Dans le cadre de notre activité d’organisme autorisé pour l’adoption d’enfants haïtiens, nous avons eu des entretiens avec diverses personnes ; notre représentant local qui suit les dossiers au jour le jour, notre avocat, les responsables de l’autorité centrale qui œuvrent à la mise en place des nouvelles procédures d’adoption, le Consul de France. Nous avons pu constater une progression, lente mais réelle, de la réforme en cours.
Les familles et les enfants en attente d’adoption doivent faire preuve de beaucoup de patience.
– Juin 2016 –