Zones fluviales aux terres fertiles mais éloignées et instables, services publics absents, écoles inaccessibles : les enfants bangladais sont parmi les plus vulnérables au monde. Déplacés climatiques, contraints à travailler, ils sont assujettis au travail et mariages précoces. Dans les bidonvilles, l’exploitation des enfants de 5 à 17 ans, c’est parfois 64 h de travail / semaine dans le secteur textile. (Source fashionnetwork.fr)
Vivre dignement au sein de sa communauté commence avec la création d’écoles
A Sardarpara (Kurigram district) et à Natorkandi, (île fluviale Chilmari district), nous participons au fonctionnement de 3 écoles :
- 2 écoles primaires incluant du préscolaire et 1 établissement secondaire,
- Adaptées aux multiples inondations dans cette zone, grâce à des structures démontables ou en hauteur,
- Dans lesquelles près de 400 élèves (dont 53,12 % de filles) accèdent à une scolarité de qualité en toute sécurité,
- Avec un programme éducatif qui fait de l’égalité de genre une réalité et renforce le pouvoir d’agir face au dérèglement climatique et à l’extrême pauvreté.
Notre partenaire local Friendship ne répond pas uniquement à une urgence, l’impact est à plus long terme
Toute une communauté se trouve engagée dans une dynamique de transformation sociale. Toute aide apportée maintenant a un effet multiplicateur à long terme.
Les dispositifs menés en parallèle : éducation, santé, sécurité et parajuristes se renforcent mutuellement pour un impact immédiat et durable.

Ensemble, élèves filles et garçons ne sont pas seulement des bénéficiaires mais aussi des partenaires essentiels
Ils connaissent la réalité la plus brute, la plus urgente du dérèglement climatique. Ils savent ce qu’il y a à gagner et à perdre : des vies, des droits fondamentaux, des avenirs.
Ils développent des compétences douces (soft skills), les projets collectifs en font des acteurs clés, prêts à devenir des citoyens, et renforcent leurs qualités pour construire un avenir plus juste et solidaire :
- Résilience,
- Sens des responsabilités,
- Capacité à s’organiser.
Témoignage d’un jeune bangladais de 15 ans
Anowarul Islam, 15 ans
Elève du niveau VIII à l’école secondaire à Sardarpara, son père est agriculteur, sa mère à la maison. Sa sœur ainée est mariée, sa plus jeune sœur étudie comme lui.
“Dans notre école Friendship, l’apprentissage va bien au-delà des manuels scolaires”
« L’éthique n’est pas enseignée comme des idées abstraites, mais comme des valeurs essentielles portées au quotidien
Compassion et empathie aident à comprendre les sentiments d’autrui, courage et confiance préparent à défendre ce qui est juste, pratiquer l’honnêteté, la patience et la tolérance renforcent et enrichissent nos relations. Ces ateliers changent notre vision de nous-mêmes et du monde. Sachant que chaque enfant a le droit d’apprendre, de grandir et de rêver, nous comprenons que ces droits s’accompagnent du devoir de respecter les autres. C’est aussi défendre ceux qui ne le peuvent pas et travailler ensemble pour un avenir meilleur.
Je ne crains plus de partager mes idées lors des discussions. Nous savons ce que l’on ressent lorsqu’on est respecté et valorisé. Cela a fait ressortir mon courage, celui de parler, de diriger et de prendre des initiatives. Nous devenons des défenseurs, non seulement de nous-mêmes, mais aussi de nos familles, de nos amis et de nos communautés. Ma confiance en moi grandit, et avec elle mes compétences en leadership s’améliorent.
Nos parents reconnaissent l’importance de l’éthique et des droits dans nos vies. Ils soutiennent notre éducation, pas seulement car elle mène à l’emploi ou à la réussite, mais aussi parce qu’elle façonne notre caractère, et nous prépare à devenir des personnes réfléchies, justes et bienveillantes.”

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