Notre équipe Programmes Liban a pu échanger sur la situation à Beyrouth avec Nohad Azzi, présidente de Libami. A l’heure où les bombes tombent, notre partenaire qui possède son local au cœur d’un quartier de Beyrouth a dû se résoudre à fermer mais n’a pas stoppé son aide aux familles
« On subit la guerre des autres sur notre pays » nous explique Nohad AZZI présidente de Libami. « Pour le moment, toutes les familles suivies vont bien » poursuit Nohad.
Accueillir les déplacés internes
Beaucoup d’entre elles accueillent des membres de leurs familles fuyant le sud du Liban dans des appartements déjà beaucoup trop petits. Libami tente de trouver des matelas et des couvertures pour que ces réfugiés du sud puissent trouver un peu de confort chez leurs proches déjà touchés par la misère.
Redéfinir les priorités d’action
Les écoles et universités sont fermées, Libami a suspendu son activité de soutien scolaire les après-midi mais s’est organisé pour continuer à servir les repas aux enfants.
Les assistantes sociales de Libami sont en contact avec les familles par téléphone et donnent rendez-vous pour apporter l’aide matérielle tant attendue et le soutien psychologique nécessaire. Il s’agit de rester ouvert le moins longtemps possible dans les immeubles du quartier qui pourraient être la cible d’une nouvelle frappe mortelle.
Une tragédie humanitaire qui touche des populations civiles déjà meurtries
A Beyrouth tout le monde a peur, mais cette peur n’empêche pas la solidarité apportée par Libami.
« Il n’y a pas d’espoir pour le moment au Liban » explique Zeina, bénévole de Libami chargée de la comptabilité. « On ne peut pas faire de projets pour l’heure qui arrive » conclut Nohad AZZI.
Notre partenaire s’adapte une nouvelle fois au mieux à la dégradation de la situation au Liban.
Libami remercie les Amis des Enfants du Monde de son amitié et de notre soutien. C’est essentiel pour notre partenaire.
A Beyrouth, les familles s’organisent pour accueillir les refugiés (informations du 8 octobre)
Les écoles privées et semi privées viennent de rouvrir ce matin . Les écoles publiques restent fermées
Libami accueillent les enfants le matin de 9 h à 13h30 . Par mesure de précaution, les locaux sont fermés l’après midi. Le nombre d’enfants suivis varie de jour en jour , les parents inquiets gardant parfois leurs enfants chez eux. Tout déplacement étant source de stress.
Les familles de Libami accueillent à l’heure actuelle 600 personnes réfugiées. La scolarité de ces enfants est interrompue. L’équipe entière, enseignants et assistantes sociales, est présente chaque jour dans les locaux malgré les difficultés de déplacement.
Comme dit Nohad : « Nous devons être présents, c’est notre devoir de les aider .»