Pour les AEM, l’aide aux enfants va bien au-delà d’un simple financement

1- Quelle relation avez-vous avec les partenaires dans les pays soutenus ?

« Dans notre équipe (Vietnam-Cambodge) nous avons un mode de fonctionnement décentralisé : chacun de nous est en relation avec un de nos partenaires. Chaque partenaire a donc un correspondant privilégié avec qui il a des échanges réguliers, au fil de l’année. »

2- Comment se prépare la mission annuelle ? 

« Une mission nécessite pratiquement 12 mois de préparation. Dès la réunion de restitution de la mission précédente, les questions qui nécessitent un approfondissement sont identifiées pour la mission suivante.

Puis, quand les 2 équipiers qui vont partir en mission sont choisis, ils s’occupent de l’organisation pratique (billets d’avion, visas, hébergement,  transports locaux, et bien sûr prise de rendez-vous avec les autorités et les partenaires).

4 à 6 mois avant la mission, en octobre-novembre, toutes les équipes secteurs AEM travaillent sur les budgets : le budget global en Aide sur Place, puis le budget par pays et par programme. Nous avons des échanges avec les partenaires pour affiner leurs besoins, et nous pouvons décider d’approfondir la connaissance d’un projet lors de la mission.

1 à 2 mois avant la mission, on élabore en équipe les objectifs de la mission. Nous notons tout ce que nous voulons savoir, voir, comprendre de nos partenaires.

Enfin, nous préparons de nombreux documents pour montrer les actions des AEM pour collecter des fonds et donner des moyens à nos partenaires. »

3- En mission, comment se passent les rencontres avec les partenaires ?

« Nos partenaires sont heureux de nous montrer ce qu’ils font. Travailler auprès des enfants en difficulté, c’est leur vie ; ils aiment ces enfants, ils sont fiers de montrer qu’ils ont pu les aider à changer de vie, leur donner un avenir. Pour cela, nous les laissons nous montrer tout ce qu’ils veulent, même si cela prend du temps et peut être répétitif.

Quand le climat de confiance s’est installé, nous pouvons poser toutes questions préparées, des plus simples aux plus délicates. Ils vont parfois au-delà et nous apportent des réponses à des questions que l’on n’a encore posées…

Nous avons une attitude respectueuse et d’écoute envers nos partenaires. Cela ne nous empêche pas d’être exigeants et rigoureux, ce qui, d’ailleurs, renforce la confiance du partenaire à notre égard. »

En venant en mission chaque année, vous venez « vivre » pendant quelques jours les réalités auxquelles nous sommes confrontés et vous devenez acteurs à nos côtés. C’est toute la différence et nous vous en remercions ! 

 

 

4- Et la rencontre avec les enfants bénéficiaires et parents ?

« L’accueil des enfants et de leurs parents est chaleureux quand on leur explique qui nous sommes et pourquoi nous sommes présents. Ce sont des familles avec enfants en grande difficulté, rejetées et qui ont dû reconnaitre qu’elles ne peuvent pas faire face, seules. Le seul soutien qu’elles ont trouvé a été auprès des ONG sociales locales. Aussi, quand on leur explique que l’on a traversé le monde pour venir les aider, que l’on s’interroge pour leur avenir et que l’on veut soutenir les projets de l’ONG locale, elles se confient à nous, se racontent. Ces familles ont enfin devant elles des gens qui s’intéressent à leur histoire en dehors des travailleurs sociaux. Elles retrouvent une dignité.

 

Nous avons rencontré des enfants et des familles très volontaires, impliquées et désireuses d’améliorer leurs conditions de vie. En aucun cas, nous avons rencontré des personnes dites ‘assistées’. »

 

5- Comment faites-vous vivre le lien entre les parrains donateurs et bénévoles et les bénéficiaires ?

« Dans un souci de pédagogie et de transparence, nous avons préparé un document montrant les enfants français faisant une course à pied pour les AEM ou des photos d’un spectacle de cabaret … afin de montrer aux jeunes cambodgiens et vietnamiens que l’argent donné provient de l’engagement de bénévoles de tous âges en France. Cette feuille de papier, avec des photos des enfants déguisés courant dans les rues pour eux, a beaucoup ému les enfants des 2 pays. Nous sommes restés plusieurs heures à regarder les photos, à expliquer… les enfants ne se lassaient pas de les regarder et de poser des questions.

De retour en France, un diaporama des enfants du Cambodge et Vietnam regardant les photos des enfants du collège français a été présenté aux collégiens français. La réaction, sur le blog du collège, a été immédiate, très enthousiaste.

Ainsi, la boucle est bouclée ! »

 

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